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Financement culturel ou autres : et si on passait au crowdfunding ! (1ère partie)

Financement Culturel (ou autres) : Et si on passait au Crowdfunding ! (1ère partie)

En dehors des aspects fiscaux et comptables, Eric Hainaut, expert-comptable au sein du cabinet Com’Com spécialisé dans le secteur Culture & Média, vous présente ci-dessous une définition, une analyse, les modes de fonctionnement et les principaux acteurs de cette nouvelle source de financement de l’entreprise Culturelle.

Commençons par les fondamentaux : qu’est-ce que le crowdfunding ?

Littéralement « financement par la foule », est un moyen de financement de projet pour des porteurs qui sollicitent l’appui de particuliers et leur offre en contrepartie soit un retour financier soit un retour en nature (disque dédicacé, avant-première, place aux spectacles….). Ce principe repose également sur la capacité des internautes à générer du bouche à oreille afin de lever plus d’argent.

Ce nouveau moyen de financement masque en réalité la difficulté de plus en plus grande de trouver des financements qu’ils soient publiques ou privés notamment pour les premières œuvres.

Est-ce à dire que seules les valeurs sûres intéressent les producteurs ?
Est-ce à dire que notre économie culturelle devient une économie du non risque ?

Il n’y a qu’un pas.

Heureusement les internautes sont là et le bouche à oreille fait le reste pour permettre à de jeunes talents, de jeunes réalisateurs, de produire leur premier album ou leur premier long métrage.

Mais est-ce vraiment un moyen de financement ?

Jusqu’à présent le crowdfunding intéressait surtout le secteur musical puis le cinéma. Les sommes récoltées sont bloquées le temps d’obtenir le montant recherché permettant de réaliser son projet. Mais les sommes n’étaient pas très importantes (quelques dizaines de milliers d’euros).

Ce n’est pas Grégoire qui a connu le succès qu’on lui connait qui s’en plaindra.

Mais pour un Grégoire combien de projets non avortés (en cas d’échec de la collecte de fond, les sommes sont remboursées aux internautes), n’ont connu aucun succès ?
Cela signifie-t-il que l’internaute /crowdfunder investit dans n’importe quoi, juste des coups de cœur, sans forcément rechercher le retour sur investissement ?

En fait, tout ceci montre bien que jusqu’à présent le crowdfunfind réside plus dans la capacité à fédérer des publics au sein de projets, à les associer au développement d’une œuvre en satisfaisant ainsi leur appartenance artistique !

Le crowdfundfing agit donc comme une sorte de réponse à l’aspiration de la génération numérique (la fameuse génération Y) pour le partage de la créativité, du savoir et des compétences.

Si ce n’est pas terrible économiquement, c’est au moins bon pour le moral et la reconnaissance d’une certaine appartenance sociale.

C’est comme si le crowdfunding n’était finalement qu’une sorte de société d’amis Version 2.0 comme il en existe depuis des décennies, avec les musées notamment.

Mais alors se pose la question juridique et fiscale du crowdfunding : est-ce un don ?
Est-ce que cela relève de la loi sur le mécénat ?
Est-ce que cela relève de la loi sur l’ISF en termes de participation à une entreprise ?

Certains vont même plus loin en soulevant la problématique de la co-production de l’œuvre par le crowdfunder.

En effet, si on y regarde bien le principe : participation aux risques de la création de l’œuvre (si l’œuvre ne marche pas, je perds mon argent !), ce principe correspond en partie à la définition du coproducteur.

Alors dans un premier temps, et afin d’éviter toutes contestations, risques juridiques ou fiscaux, les plateformes ont formulée la plupart du temps les demandes de fonds sous une autre forme que la participation directe au projet : pré-souscription au disque, financement de la distribution du film ou de la campagne de communication…

Alors que les fonds ne cessent d’augmenter (1,2 milliard d’euros levés en 2011 dans le monde) et que certaines « levées » deviennent plus que conséquentes (2 millions de dollars pour le réalisateur Zach Braff et son film « wish i was here »), il est peut-être temps d’encadrer le crowdfunding, de garantir de la bonne utilisation des fonds, d’octroyer peut-être certains avantages fiscaux aux crowdfunder et permettre qu’une nouvelle génération de créateurs puisse financer leurs projets dans un mode et dans un monde participatif optimal.

Dans une seconde partie de cet article à venir, nous dresserons la liste non exhaustive des différentes plateformes de crowdfundind.

Eric Hainaut

Consulter notre dossier sur le crowdfunding

www.crowdsourcing.org

Et si on passait au crowdfunding ! (2ème partie)
Et si on passait au crowdfunding ! (3ème partie)
Et si on passait au crowdfunding ! (4ème partie)

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Fort d’une expérience de plus de 20 ans, Com’Com est le leader de L’EXPERTISE COMPTABLE ET RH spécialisée qui accompagne le spectacle vivant, les producteurs et éditeurs phonographiques, le cinéma et l’audiovisuel, les artistes auteurs et interprètes, les freelances, le jeu vidéo, le multimédia….

Une reconnaissance officielle de compétence spécialisée :

En décembre 2020, Eric HAINAUT, associé-fondateur, a eu l’honneur de se voir reconnaitre officiellement la compétence spécialisée en activités culturelles, créatives et artistiques par l’Ordre des Experts-Comptables d’Ile-de-France.